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Histoire de la commune

Torvillare en 1136, Torviler en 1164, Torvillarium 1236, Torvilairum en1265, Toursvillers en 1292, Torvilleria en 1338, etc..sont des noms qui ont été portés par notre commune au fil des siècles et qui ont tous été trouvés dans des documents régionaux.

La Seigneurie de Torvilliers a appartenu successivement au Comte de Champagne et au Roi de France, son héritier, d’abord en partie, puis en totalité et, en dernier lieu, elle fut engagée. On constate en effet dès le début du XIIIe siècle, l’existence de possessions du Comte de Champagne à Torvilliers.

  • Au mois de février 1224, le Comte Thibaud IV assignait à Jacques de Durnay divers revenus, en échange de sa part héréditaire du comté de Bar-sur-Seine et notamment des revenus de Torvilliers.
  • Un compte de la terre de Champagne de 1287, fait état des revenus « du clos de Waucelles et de Torviller ».
  • Un autre compte de 1228 mentionne la taille* de Torvilliers
  • Un troisième compte de 1340-1341 porte en recette la taille et de menus cens*, ainsi que la mairie.

En 1328, Jeanne de Torvilliers, femme de Guillaume, dit le moine de Jeugny, vendit au roi la justice haute, moyenne et basse qu’elle avait à Torvilliers.  On pense que c’est à partir de cette date que le roi devint seul seigneur justicier. La justice fut exercée au nom du roi par un prévôt en garde, jusqu’en 1530, époque où elle aurait été cédée par un seigneur engagiste.

Le 25 novembre 1594, les droits royaux furent adjugés à Pierre Chomel, contrôleur à l’élection d’Epernay, seigneur de Torvilliers, qui fit la déclaration de commande le 1er décembre au nom de Charles Picot, seigneur à Chêneteau.

En 1604 Denis de la Ferté Trésorier de France en Champagne devient seigneur de Torvilliers.

En 1623 Pierre le Bel devient seigneur de Torvilliers

En 1648, Nicolas de Corberon devient seigneur de Torvilliers. Lieutenant au baillage de Troyes, conseiller à la cour souveraine de Nancy en 1634 avant d’être nommé par le Roi Louis XIII avocat au parlement de Metz en 1636 puis maitre des requêtes et conseiller d’état en 1642, il a été nommé intendant du Limousin (équivalent de préfet). Il mourut le 19 mai 1650. Il était le petit fils de Nicolas de Corberon commissaire des poudres et salpêtre de Champagne fidèle à Henri IV.
D’autres seigneurs lui ont succédé.
Des lettres patentes de juin 1659 réunirent la seigneurie engagée de Sainte Savine à celle de Torvilliers en faveur de Louis de Vienne.
En 1674 Pierre Pithou
En 1701 Louis II de Vienne
En 1705 Jean Fenard fauconnier au cabinet du Roi
En 1715 Jean Baptiste Motet procureur du Roi au baillage de Troyes
En 1789, Torvilliers dépendait de l’intendance et de la généralité* de Châlons, de l’élection de Troyes et du baillage de Troyes. 

Pendant la période intermédiaire, la commune a fait partie du canton de Saint Germain du 29 janvier au 29 novembre 1790, puis du canton de Fontvannes jusqu’au 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), à nouveau du canton de Saint Germain jusqu’au 27 fructidor an IX (14 septembre 1801). Par décret du 13 juillet 1973, Torvilliers a appartenu au canton de Sainte Savine puis du 2e canton de Troyes. Actuellement Torvilliers fait partie du canton de Saint André

*La taille est un impôt direct, très impopulaire
*Le cens est la redevance annuelle, foncière et perpétuelle qui est due par celui qui possède la propriété
*Une généralité est une circonscription administrative

Le blason de Torvilliers

Ce blason a été crée en reprenant les armoiries d’une famille noble de Torvilliers au 17e siècle : la famille De Corberon.

Il est constitué d’un écusson ovale d’azur au chevron d’or, accompagné en chef de deux tours d’or et en pointe d’une grappe aussi d’or feuillée de sinople. il est surmonté d’une muraille aux trois tours d’or

Chevrons et tours sont les armes de Nicolas de Corberon, Seigneur de Torvilliers. La grappe évoque la présence de vignes sur le territoire. La couronne qui coiffe l’écu rappelle l’ancien château du lieu.

L’église

Sous le vocable de Saint Denis, l’église à l’origine se trouvait complètement isolée du village, à environ 1km. Le presbytère, l’école communale et 3 ou 4 maisons étaient groupés autour de l’édifice.

Sa construction date du début du XVIe siècle. Elle comporte toutes les caractéristiques de l’architecture religieuse de la Champagne Méridionale/ de la flèche octogonale au porche en charpente qui précède la nef, en passant par les voûtes en craie de grande portée, sans oublier les vitraux et le sanctuaire du XVIe siècle. Elle possède une nef à trois travées, un sanctuaire et une chapelle latérale à trois travées

Le 15 décembre 1980, l’édifice a été classée aux Monuments Historiques.

Elle est actuellement en restauration.

Tous ces renseignements proviennent de documents des archives de l’Aube, document de l’AUDART, monuments historiques, Base Mérimée.